🚀 Elon Musk défie OpenAI avec Grok 3, mais reste dans l'ombre de GPT-4o 🤖
🔥 Grok 3 fait un saut qualitatif, mais les experts considèrent qu'OpenAI est toujours en tête 🏆 🧠 DeepSearch, le nouvel outil de Grok 3, vise à améliorer la recherche et le raisonnement
Elon Musk l’a encore fait. Ce lundi, le magnat de la technologie a présenté Grok 3, la dernière version du modèle d’intelligence artificielle (IA) développé par son entreprise xAI. Musk a affirmé que cette nouvelle itération — bénéficiant d’un entraînement dix fois plus puissant que son prédécesseur — surpasse GPT-4o, le modèle phare d’OpenAI, dans diverses catégories. Mais les premières réactions des experts suggèrent que, malgré des améliorations évidentes, Grok 3 n’a pas encore réussi à détrôner le règne d’OpenAI.
L’un des aspects les plus remarquables de cette nouvelle version est DeepSearch, un outil conçu pour améliorer la recherche d’informations et le raisonnement de l’IA. DeepSearch vise à doter Grok 3 d’une capacité de traitement et d’interprétation des données avec un niveau de précision jamais vu dans les modèles précédents de xAI. Selon Andrej Karpathy, ancien directeur de l’IA chez Tesla et cofondateur d’OpenAI, cette fonction est comparable à DeepResearch de Perplexity AI, mais reste derrière l’outil équivalent d’OpenAI.
Bien que xAI ait présenté des données montrant que Grok 3 surpasse GPT-4o dans les benchmarks mathématiques et scientifiques, les experts rappellent que ces tests sont partiels et souvent choisis pour favoriser certains modèles. Selon Ethan Mollick, professeur à l’Université de Pennsylvanie, « C’est un modèle de pointe très solide, mais pas de quoi abandonner votre modèle actuel. »
Gary Marcus, fondateur de Geometric Intelligence et l’un des analystes les plus critiques envers l’IA générative, a été encore plus catégorique : « Elon Musk avait promis que Grok 3 serait l’IA la plus intelligente de l’histoire. Spoiler : ce n’est pas le cas. »
Un modèle plus puissant, mais pas révolutionnaire
Musk et son équipe assurent que Grok 3 a été entraîné dans un centre de données utilisant 200 000 GPU, ce qui devrait lui permettre de rivaliser avec les meilleurs modèles actuels. La société a présenté deux versions : Grok 3 et Grok 3 Mini, suivant une stratégie similaire à celle d’OpenAI avec GPT-4o et ses variantes. Selon xAI, le modèle le plus puissant de Grok 3 surpasse GPT-4o dans des tests tels que AIME, qui évalue les capacités mathématiques, et GPQA, spécialisé dans les connaissances scientifiques.
Cependant, une des critiques majeures envers xAI réside dans l'absence de comparaisons directes avec o3, le modèle le plus avancé d'OpenAI. Selon Carlos Santana, vulgarisateur en IA : « Si vous annoncez que vous avez l’IA la plus intelligente de la planète, peut-être devriez-vous le prouver en vous comparant au meilleur rival. »
Elon Musk, le grand agitateur du secteur de l'IA
Depuis son départ d'OpenAI, Musk cherche à concurrencer directement Sam Altman et son équipe. Avec xAI, il vise à construire une alternative indépendante à OpenAI, Google DeepMind et Anthropic. Mais la réalité est que, pour l’instant, Grok 3 n’a pas encore réussi à détrôner GPT-4o.
Un autre facteur à considérer est l’intégration de Grok 3 dans X (anciennement Twitter). Actuellement, l’accès est limité aux utilisateurs de X Premium+, mais xAI a annoncé un nouveau programme, SuperGrok, qui, pour 30 dollars par mois, offrira un accès à DeepSearch, à la génération illimitée d’images et à d’autres fonctions avancées. Cette stratégie souligne la vision de Musk d’utiliser Grok 3 pour renforcer son écosystème numérique, contrairement à OpenAI, qui mise sur une API ouverte aux entreprises et aux développeurs.
OpenAI rejette l'offre de plusieurs milliards de dollars de Musk
En parallèle à la bataille technologique, la rivalité entre Elon Musk et OpenAI s’est intensifiée. OpenAI a rejeté une offre de 97,4 milliards de dollars menée par Musk et d’autres investisseurs pour acquérir la société. Le conseil d’administration a déclaré qu'OpenAI n’était pas à vendre et que toute tentative d’acquisition n’était qu’un effort de Musk pour déstabiliser sa concurrence.
Cette décision s’inscrit dans le cadre du long conflit opposant Musk et Sam Altman, PDG d’OpenAI, qui a rejeté catégoriquement l’offre avec un simple « non, merci » via X. De son côté, Musk continue d'affirmer qu’OpenAI a trahi sa mission initiale de servir le bien commun et dénonce sa transformation en une entreprise à but lucratif.